Le pharmacien militaire à l'honneur
DURIAU François-Jérome-Antoine-Augustin (1785-1844)
François DURIAU est né le 5 décembre 1785 à Dunkerque d'un père pharmacien François Jérome DURIAU (1758-1828) et de Marie Francoise Véronique Vanstraceele (1763-1844). François Duriau commence son apprentissage chez son père puis il passe 11 mois chez deux pharmaciens à Paris : Josse et Amégie .
Recruté comme sous-aide major à la Grande Armée le 26 septembre 1805, il fait la campagne d'Autriche.
Son carnet de route republié en 1909, nous apprend qu'il part de Dunkerque le 9 octobre 1805 et se dirige vers Strasbourg. Il commence son service à Bruchsal (Bade) le 30 octobre 1805 et il y reste un mois jusqu'au 7 décembre suivant.
A l'hôpital militaire de Mariabrunn à Vienne du 2 janvier 1806 au 24 février 1806 "j'y ai fait une forte maladie de laquelle j'ai failli périr".
Il est à Augsbourg en Bavière à l'hôpital n°2 en mars 1806 puis il est dirigé vers Strasbourg durant avril 1806 (État de Bruloy).
Il travaille à l'hôpital militaire de Strasbourg du 1er au 28 septembre 1806 puis il fait la campagne de Prusse et de Pologne. Il part le 1er octobre 1806 "en vertu des ordres qui me furent transmis par M. Bruloy, je partis pour rejoindre le quartier général à Warzbourg (en Bavière) et commencer la campagne de Prusse".
Le 24 octobre 1806 il est à Wittemberg en Saxe où "il fut mis en activité pour établir un hôpital de concert avec un autre pharmacien". Le 10 janvier 107, il fait une demande de congé car sa santé s'affaiblit de jour en jour. Le 15 mars 1807 "je partis de Wittemberg pour rejoindre le quartier général à Varsovie. D'après une lettre très engageante que m'écrivit M. Bruloy".
Le 28 mars 1807 il est à Thorn au Pays-Bas" je fus voir M. Brunoy qui m'utilisait prés de lui et depuis cette époque j'ai attaché à son bureau ; je rejoignis...le quartier général".
Aide-major à la Grande Armée le 24 juin 1807. Il est à Koenigsberg du 7 juillet 1807 au 26 juillet 1807, c'est là que le 17 juillet que Duriau signe avec les pharmaciens présents au quartier général la demande de récompense pour leur chef Bruloy.
Le 13 août 1807 au 1er décembre 1808 il est à Berlin, une affectation qu'il n'aime guère "le 1er novembre 1808, toujours à Berlin ; on parle beaucoup de départ pour Hanovre et l'Espagne, grand désir de quitter la Prusse !".
Le 22 décembre 1808 au 16 mars 1809, il est à Erfurt en Allemagne où conduit par le pharmacien principal Jean Pierre Boudet il assiste à des expériences de chimie chez Christian Fredrich Bucholz (1770-1818) un pharmacien, chimiste et professeur dans cette ville, pour voir obtenir du potassium par le charbon.
Il fait la seconde campagne d'Autriche comme major à l'Armée d'Allemagne le 7 juin 1809. Le 31 janvier 1810 à Strasbourg où se trouvait le grand quartier général "je fus faire visite à M. Brunoy et mes offres de service pour la France dont il profita".
Le 21 février 1810 à Paris, "je fis toutes les commissions dont j'étais chargé ; je transmis à Larrey une petite caisse renfermant les injections microscopiques.
Le 28 février 1810, il arrive à Dunkerque, sa ville natale, et n'en repart que le 22 août pour passer ses examens de Maître en pharmacie à Paris : il est reçu le 17 octobre 1810.
Le 28 septembre 1810, il demande à l'âge de 35 ans sa retraite en qualité de pharmacien major des hôpitaux de l'Armée d'Allemagne, demande "fondée sur des infirmités réelles, dont j'étais atteint depuis mon entrée au service, telles qu'une affection très prononcée de la poitrine avec crachement de sang, et des attaques réitérées de la gravelle".
Il est reformé comme major pour infirmité le 3 décembre 1810. Le 18 décembre 1810, il quitte Paris et se rend à Dunkerque.
Le 23 août 1823, il épouse Marie Isabelle Maubert (née le 29 septembre 1798 et décédée en 1838) à Dunkerque qui lui donna au moins deux filles (Julia et Marie-Pauline 1833-1866), ils habitaient 6 rue des Remparts à Dunkerque.
Il décède dans cette ville le 31 juillet 1844 à l'âge de 58 ans.
Références principales :
- Thèse de Sylvie Oulieux. "Contribution à l'histoire de la pharmacie : les pharmaciens de la Grande Armée" Université Claude Bernard Lyon I, 5 décembre 1986.
- Thèse de Jean-Paul Gilli. "La pharmacie militaire sous la révolution et l'empire" Université de Paris. 3 novembre 1959.
- estafette.unblog.fr/2019/12/15/un-pharmacien-de-la-grande-armee/