Référence : Thèse de Sylvie Oullieux . "contribution à l'histoire de la pharmacie : les pharmaciens de la grande armée" université Claude Bernard Lyon I, 5 décembre 1986.

MAGUIN Hubert Cyprien (1753-)

Né le 23 juin 1753 à Givet dans les Ardennes.

Il est surnuméraire à l'hôpital militaire de Lille en 1774 puis élève aux hôpitaux de Douai, Berges et Gravelines en 1776.

A l'hôpital militaire de Dunkerque le 15 octobre 1781.

Aide-major à l'Armée du nord le 2 novembre 1792. Il est à l'hôpital du Mans le 23 février 1799, à celui d'Amiens le 23 juin1801 et à celui de Lille le 3 juin 1803.

Major au camp de Saint Omer devenu la Grande Armée le 8 octobre 1803.

Principal provisoire à la Grande Armée le 15 juillet 1806.

Principal titulaire à la Grande Armée le 20 mars 1807.

Il fait partie des pharmaciens qui adressent à l'Intendant Général de la Grande Armée une demande de décoration pour leur chef Bruloy le 17 juillet 1807 à Koenigsberg.

Principal avec le traitement de major à l'hôpital militaire de Breda le 2 juillet 1811.

Au 11ème corps de la Grande Armée le 5 août 1812.

Licencié le 1er juin 1814 à l'âge de 61 ans après une carrière bien remplie comme pharmacien des armées.

MALLEZ Isidore Henry Joseph (1780-1810+)

Né le 27 avril 1780 à Valenciennes dans le nord d'un père pharmacien.

Après 5 années d'études il est conscrit en l'an 9 mais n'est pas désigné.

Il est sous-aide-major aux Armées d'Allemagne le 11 avril 1809.

Il décède à la suite de fièvres à l'hôpital militaire d'Arbethaus le 4 janvier 1810 à 29 ans.

MARGERET Paul (1776-)

Né le 26 octobre 1776 à Poitiers d'un père pharmacien.

3ème classe à l'Armée d'Italie le 9 nivose an 7 puis licencié le 27 germinal an 8.

3 ème classe à l'Armée de Saint Domingue le 9 messidor an 10 puis à l'Armée de l'Océan le 27 vendémiaire an 13.

3ème corps de la Grande Armée, 2ème division (Etat de Brunoy d'avril 1806).

A Vienne en avril 1806, il remplit provisoirement les fonction de 2ème classe.

3ème corps, 3ème division en juillet 1806.

Aide-major à la Grande Armée le 20 mars 1807 "fort bon sujet, bien digne de l'avancement qu'il demande" avis des inspecteurs généraux Parmentier et Coste du 29 mars 1809.

Major à l'Armée d'Allemagne le 11 avril 1809 puis à l'armée d'Espagne le 21 juin 18010 et à celle d'Illyrie le 21 janvier 1813.

Passé au corps de Lyon et licencié le 1er juin 1814.

Major à l'Armée de la Loire le 27 mai 1815 puis à l'Armée des Pyrénées le 28 février1823.

Licencié le 2 février 1825 à l'âge de 58 ans.

MARGUERON Jean Anthyme (1771-)

Né le 12 juin 1771 à Tours de père droguiste Charles Margueron et de Françoise Roulet.

Élève chirurgien pendant 3 ans puis élève en pharmacie durant 4 ans. La Convention ayant décrété la levée en masse de 300 000 hommés, Margueron part en avril 1793 avec un bataillon de"volontaires" combattre l'insurection en Vendée; Il semble peu motivé par cette expédition et demmande "à être dispsnesé du remplacement pour lequel il avait été démandé". Sans succés car il participe à la défense de Bressuire, aux batailles de Vihiers, coron, Doué et celle de chemillé où un coup de lance de l'ennemi l'envoie à l'hôpital militaire intallé en urgence à Marmoutier. Il y est soigné par le pharmacien Jean Louis Metgès (1760-1834) ancien premier aide à la Pharmacie Royale et demeuré royaliste. Les deux hommes se lient d'amitié et Metges fait attacher Margueron à ll'hôpital de Marmoutier comme pharmacien de troisième classe;

3ème classe à l'armée des Côtes le 1 juin 1793 à 22 ans puis à l'hôpital militaire de Tours en juillet 1793 et d'Orléans en août 1793. en 1794, il part pour l'Armée de l'Ouest tout en envoyantun mémoire pour être admis à l'hôpital deu Val-de-Grace.

A Saumur

Il rentre dans l'armée comme son frère Louis nommé pharmacien chef aux Invalides.

A l'hôpital d'Instruction des Armées du Val-de-Grâce le 1 novembre 1795. Il remporte en l'an 6, au collège de pharmacie de Paris, le second prix de botanique et la mention honorable pour la chimie et la pharmacie. En l'an 7, il remporte le premier prix de chimie, pharmacie et botanique.

1ème classe à l'Armée du Danube le 10 juillet 1799 puis à l'Armée du Rhin le 10 avril 1800.

A l'hôpital d'Instruction de Strasbourg le 10 décembre 1800, il est répétiteur et fait des conférences aux élèves concernant la botanique et l'histoire naturelle médicale.

Au dépôt des médicaments de Strasbourg le 4 février 1801.

Il est reçu maître en pharmacie en l'an 10.

1ère classe au camp de Montreuil le 7 févier 1804. Jacob le cite dans son journal car ils se retrouvent à Paris où Margueron lui présente son frère Louis comme "gendre et successeur de Baumé". Il donne des cours gratuits de botanique.

1ère classe à la Grande Armée le 1er mai 1806, il fait la campagne d'Autriche avec le 6ème corps.

Lettre du Général Dejanin à Tours le 21 février 1846 :

"Monsieur le ministre,
Dans le campagne de Prusse, il organisa l'hôpital de Posdam.
Dans celle de Wagram, il était chef de service de l'hôpital Josephine, le plus considérable de Vienne et qui dut subvenir aux besoins des 60 000 blessés de la bataille de Wagram et des nombreux malades qui encombrèrent la capitale de l'Autriche.
Je l'ai vu à cette époque, où je devins chef de bataillon et j'ai pu apprécier tout ce qu'il déploya de dévouement et de capacité".

Il aurait été chargé du magasin des médicaments de Vienne.

Brunoy, pharmacien en chef de l'Armée d'Allemagne porte les appréciations suivantes au quartier général de Francfort le 18 juillet 1810 :

"un témoignage authentique de sa satisfaction pour la conduite qu'il a tenue dans les différents services dont il a été chargé pendant la campagne d'Austerlitz, de Prusse, de Pologne et d'Autriche... C'est avec peine qu'il se voit privé d'un collaborateur aussi distingué par ses connaissances que par sa conduite morale et que, si Monsieur Chambon, Commissaire ordonnateur faisant fonction d'Intendant Général, ne s'y était pas opposé, il eut volontier, pour conserver M. Margueron à l'Armée d'Allemagne, opéré une permutation entre lui et un autre pharmacien major dont les titres sont inférieurs".

Margueron est licencié à sa demande, vu sa mauvaise santé, le 22 novembre 1811 à l'âge de 39 ans après une vie professionnelle militaire de haut niveau et déjà particulièrement bien remplie.

Il exerce à l'hôpital mililtaire de Marmoutier et tient également une officine à Tours.

Il est élu adjoint correspondant de l'Académie de mécecine pour la section pharmacie le 6 septembre 1825.

A 60 ans en 1831, il vend son officine et il est désigné par le Préfet du Département comme Adminstrateur de l'Hospice général de Tours et se fait remarquer pour ses bons services.

Il est reconnu pour avoir créé le jardin botanique de la ville destiné aux étudiants de médecine et de pharmacie dont la nouvelle Ecole est toute proche. Il consacre 80 000 francs à titre personnel à ce jardin.

Il décède le 1er février 1858 à Tours à 87 ans.

Il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur en 1857

MARTIN Alix (1794-)

Né le 10 avril 1794 à Abbeville dans la Somme de père menuisier.

Après 3 années et demie d'études dont deux chez Berveval pharmacien à Abbeville et du 30 octobre au 26 janvier 1813 chez Gorez pharmacien à Abbeville, celui-ci écrit à son sujet : "je n'ai eu qu'à me louer de son aptitude et de son exactitude à remplir les devoirs de son état : il est de moeurs douces et honnêtes".

Conscrit en 1812, il est reformé pour faiblesse de constitution. Il demande à être employé dans l'armée.

Sous-aide major à la Grande Armée le 21 juillet 1813 puis licencié le 17 août 1814.

MASSON Charles (1792-1813+)

Né la 25 août 1792 à Beaune en Côte d'Or de parents propriétaires.

Après 5 années d'études chez M. Desprez pharmacien rue Mouffetard à Paris il est sous-aide-major au quartier général à Mayence le 19 janvier 1812.

Il est cité dans la liste des officiers décédés à Wilna par suite de la retraite de Russie.

MASSON Jean Baptiste (1794-1813+)

Né le 9 janvier 1794 à Metz en Moselle d'un père charpentier.

Surnuméraire à l'hôpital militaire de Metz en janvier 1812.

Dés le 30 avril 1811, son père réclame son intégration et s'adresse au ministre et il le "supplie de bien vouloir accorder à JB Masson, son fils, pharmacien, une place dans les hôpitaux sédentaires ou ambulants de l'armée pour exercer son état...Si son fils a assez de bonheur pour obtenir cette grâce de Votre Excellence, Monseigneur, je suis persuadé d'avance qu'il ajoutera à son zèle l'ardeur qu'il aura de se montrer digne de ses bontés".

Sous-aide-major à la grande Armée au 2 ème corps de l'Elbe le 12 janvier 1812 il fait la campagne de Russie attaché au 2 ème corps de la Grande Armée.

Prisonnier au passage de la Berezina (État du 15 février 1813), il a 19 ans et ne donnera plus de nouvelles.....

MASSON Jean Louis (1776-)

Né le 13 mars 1776 à Bar sur Aube dans l'Aube.

Élève aux hôpitaux ambulants du camp de Peronne la 1 er avril 1793, il est licencié le 29 octobre 1795. Il exerce alors sa pharmacie dans le civil et est reçu Maître en pharmacie à Troyes le 8 thermidor an 12.

"la guerre s'étant allumée en Allemagne, il fut instruit que le conseil de santé manquait de sujet pour exercer la pharmacie aux armées. Animé par le désir de se rendre utile à sa patrie, l'exposant résolu de renoncer à son établissement et d'offrir ses services " lettre au Ministre de août 1810.

Aide-major aux Armées d'Allemagne le 30 mars 1809, il est chargé en chef du service de l'hôpital de Reischersberg en Autriche du 31 octobre 1809 au 12 mars 1810.

Licencié le 9 juin 1810 ainsi que 14 autres pharmaciens, par mesure générale (lettre de l'Ordonnateur faisant fonction d'Intendant Général, Francfort, le 14 juillet 1810).

Ils sont mis à la disposition du ministre.

Masson se retrouve dans une situation délicate "jeune encore (34 ans), chargé d'une femme et de trois enfants n'ayant d'autres ressource que mon état pour pourvoir à leur besoins, l'exposant a recours à votre Excellence pour obtenir une nouvelle place soit dans le hôpitaux militaires soit aux armées".

Sous-aide-major à l'hôpital militaire de Lille le 27 octobre 1810 puis aide-major à l'Armée de Catalogne le 9 décembre 1810.

Au corps d'armée de Lyon le 1er mars 1814 et licencié à cette époque.

Sous-aide-major requis à l'hôpital militaire de Montmartre le 6 août 1814 puis à celui des Oiseaux le 22 septembre 1814.

A l'hôpital militaire de Colmar le 18 novembre 1814 il est licencié le 15 septembre 1815.

Aide-major à l'hôpital militaire de Landrecy le 2 juin 1816, il est réformé le 3 décembre 1818.

A l'hôpital militaire de Bayonne le 31 mai 1819.

Major à l'armée des Pyrénées le 24 juillet 1823.

Licencié le 2 février 1825 à 49 ans.

MIDY Louis Joseph (1770-)

Né le 11 octobre 1770 à Aire dans le Pas de Calais.

Élève à l'hôpital militaire de Lille le 13 novembre 1792 puis licencié le 1 août 1797.

3 ème classe à l'armée d'Angleterre le 19 février 1798.

A l'armée d'Helvétie le 13 avril 1799. Licencié le 13 mars 1800.

A l'armée de réserve le 12 juin 1800. A l'armée des Grisons le 27 novembre 1800 puis licencié le 3 juin 1811.

Aux hôpitaux militaires, 16 ème et 24 ème division le 10 septembre 1803.

Au camp de Montreuil le 1er février 1804.

Aide-major au camp de Montreuil le 22 mars 1804. A la Grande Armée en l'an 14 et en 1806.

Major à la Grande Armée le 15 juin 1807.

A l'armée d'Espagne le 20 novembre 1808. Aux hôpitaux militaires de la 11 ème division le21 mars 1810. A l'armée de Catalogne le 2 décembre 1810.

Au corps de Lyon le 1er mars 1814. Licencié le 1er juin 1814.

Au 8ème corps d'armée le 17 avril 1815. Licencié le 12 septembre 1815.

MILLAUDON Claude Pierre (1757-)

Né le 8 avril 1757 à Barbautane dans les Bouches du Rhône.

Élève à l'hôpital de Mont Dauphin le 16 juillet 1786.

En congé pour naviguer sur le corsaire "La Fantaisie" le 23 mars 1786 à Bordeaux comme chirurgien.

Il est fait prisonnier par les Anglais le 23 mai 1797. Il est prisonnier à Plimouth. Il est échangé avec 266 autres prisonniers. Embarqué à Porthmouth sur le brick parlementaire l'Ariel, il arrive à Cherbourg le 12 et débarque entre le 13-16 décembre 1797.

Sous-aide-major une fois rentré en France et passé à l'armée d'Italie le 27 mars 1799, il est licencié le 27 novembre 1801.

Sous-aide major à l'armée de Hanovre le 4 avril 1803.

A la Grande Armée en 1805-1806.

A l'armée d'Italie en 1807-1814. Il est licencié le 1er juin 1814. Mis à la retraite le 1 juillet 1818 à 61 ans.

MILLAUDON François (1783-)

Né le 23 juillet 1783 à Avignon.

il sert tout d'abord dans la Marine puis à l'armée d'Italie dés 1801.

Il fait la première campagne d'Autriche et assiste à la bataille d'Austerlitz.

Aide-major à l'armée d'Italie en mars 18209, il passe avec les divisions actives de cette armée à celle d'Allemagne. Il assiste à la bataille de Wagram.

Chargé le 24 juillet 1809 du service de l'hôpital militaire de Stokerau en Basse-Autriche par M. Brunoy "pendant tout ce temps il a rempli ses fonctions avec autant de zèle que d'intelligence et d'exactitude...Je certifie en outre, qu'il ne m'est parvenu que des éloges sur sa conduite" lettre de Brunoy, Vienne 17 novembre 1809.

Il passe à l'armée de Dalmatie puis est licencié le 31 décembre 1810.

Aux hôpitaux de la 12ème division militaire à Bordeaux le 28 septembre 1811.

Il fait la campagne de Russie.

A son retour il est chargé d'avril à juillet 1813 du service de l'hôpital militaire n°6 de Dantzig. Il reste à Dantzig sans exercer de fonctions jusqu'au 1er juin 1814, époque de la reddition de cette place. Il est licencié le 1er juin 1814.

Aide-major à l'ile d'Oléron le 18 novembre 1814 puis licencié le 1 août 1816.

Il travaille à Paris chez Petibeau pharmacien et demande sa réintégration dans le service de santé ; sa demande n'est pas accueillie car "c'est un homme perclu de dettes, sans conduite, ne fréquentant que des estaminets et livré, par habitude, à l'intrigue" lettre du Lieutenant commandant la 1ère division militaire le 9 octobre 1817.

MORELOT ()

Pharmacien-major à Leipsig. En août 1818, il demande des congés pour se rendre dans sa famille afin d'y régler des affaires.

NICOLAS Louis Auguste (-1813+)

Né le Il fait 8 années d'études à Paris.

Requis à l'hôpital militaire de Marseille le 17 floréal an 6 puis à l'armée d'Egypte le 1er prairial an 6. Licencié le 1er vendémiaire an 6;

Requis le 1er germinal an 7 à l'armée du Danube puis licencié le 1er floréal an 8.

Sous-aide-major à l'armée d'Italie le 14 octobre 1805, il est attaché à la division Molitor partant pour la Grande Armée le 10 avril 1807.

Au 6ème corps de la Grande Armée passant à l'armée d'Espagne le 1er février 1808.

"ce pharmacien a essuyé plusieurs maladies très graves... Il est resté depuis dans un état de langueur et d'abattement." lettre de Brunoy , Berlin.

Aide-major à l'armée d'Espagne le 8 octobre 1809. Il est reçu Maître en pharmacie à l'Ecole de Montpellier le 15 décembre 1810.

A la 11ème division le 28 novembre 1811.

Major au corps d'armée formé à Verone le 25 janvier 1812. Au 4ème corps de la Grande Armée le 14 avril 1812.

Il fait la campagne de Russie et reste prisonnier à Smolensk. Il est considéré comme disparu.

NICOLAS Antoine (1796-1813+)

Né le 10 mars 1796 à Avencourt dans la Meuse d'un père greffier. Il fait quatre années d'études.

Admis par les Inspecteurs généraux le 25 juillet 1812, il n'est pas commissionné et adresse une pétition le 4 septembre 1812 : "depuis cette époque le soussigné a toujours attendu avec empressement la commission qu'il sollicitait par sa pétition susdite, guidé par le désir d'utiliser les ressources de son art au service actif des hôpitaux (lettre du 7 janvier 1813). Il poursuit "le soussigné ose donc supplier de nouveau son Excellence de la gratifier de son honorable confiance en lui expédiant la commission qu'il réclame avec une respectueuse attente et dont il promet de nouveau de justifier le mérite par la constante satisfaction des chefs sous lesquels il sera appelé".

Sous-aide-major à la Grande Armée au Corps d'Observation de l'Elbe puis à Magdebourg le 23 janvier 1813.

Il est tué au passage de Bober le 26 août 1813 (état de Laubert du 7 octobre 1813).

NICOLAS Christophe (1794-)

Né le 16 juin 1794 à Metz en Moselle d'un père pharmacien.

Il fait 5 années d'études.


Surnuméraire à l'hôpital militaire de Metz le 19 février 1812.


Sous-aide-major requis à ce même hôpital le 1er octobre 1812 puis confirmé le 3 novembre 1812.

Il est ajourné de la conscription par le Conseil de recrutement le 22 mars 1813 "pour cause de faiblesse et pour une loupe à la jambe".

Il fait s demande d'emploi aux armées actives le 23 mai 1813.

Aide-major à la Grande Armée le 21 juillet 1813 puis licencié le 1er août 1814.

OLINET Pierre (1793-1813+)

Né le 13 septembre 1793 à Saint Emiland en Saone et Loire de parents propriétaires.

Il a 19 ans lorsqu'il demande d'être employé, le 18 septembre 1812 "reçu par le Conseil de Santé des armées, j'ai l'honneur de supplier votre Excellence de bien vouloir me commissionner pharmacien-sous-aide. Ce bienfait Monseigneur comblera mes parents bien inquiets, d'une joie bien vive".

Sous-aide-major à la Grande Armée le 25 septembre 1812, il figure sur la liste des décédés de Wilna, il a 20 ans.

PINON Athanase François Joseph ( 1792-1814+)

Né le 4 octobre 1792 à Paris d'un père fonctionnaire public dans les bureaux du Ministère de l'Intérieur.

Il fait une année et demie d'études chez M. Dufau, Maître en pharmacie.

Il réclame son intégration dans le service de santé le 26 avril 1811 dans une lettre adressée au Ministre :"je persiste, Monseigneur, dans l'intention que j'ai d éprendre du service comme pharmacien, dans tel hôpital militaire qu'il plaira Votre Excellence de m'en donner l'ordre ; je n'ai cessé de diriger mes études vers ce but".

Sous-aide-major au 1er corps de l'Elbe le 22 mai 18111 "actif, zélé, très instruit pour son âge, promet de devenir un bon sujet. Conduite très régulière (État du 5 novembre 1811).

Aide-major à la Grande Armée le 6 mars 1812.

Il décède à l'hôpital militaire de la clinique, commune de Wilna le 19 janvier 1814 de fièvres (extrait mortuaire).

PREVOST Jean Louis (1778- )

Né le 13 juillet 1778 à Saint Martin de Noyen dans l'Oise d'un père domestique d'un chanoine.

Il sert dans le 23ème régiment de cavalerie le 13 mars 1793.

Sous-aide commissionné le 24 mai 1794 à l'armée de l'intérieur puis à l'armée des Pyrénées Occidentales le 21 avril 1795.

Licencié à sa demande le 18 juin 1797.

Requis pour l'armée d'Italie le 24 juin 1800, à l'armée de Naples le 29 mai 1803 puis à l'armée d'Italie le 16 janvier 1806.

Aide-major à l'armée d'Italie le 1er avril 1808.

Major au corps d'Observation d'Italie réunit à la Grande Armée le 11 février 1813.

Licencié le 1er juin 1814.

Au 3ème corps d'armée du Nord et de la Loire le 11 avril 1815. Licencié le 16 août 1815.

RAISIN Jean Baptiste (1765-)

Né le 8 août 1765 à Ameville dans la Manche.

3ème classe requis à l'hôpital militaire de Courbevoye le 12 floréal an 12 puis à celui de Fontainebleau le 24 messidor an 2, à celui de Rambouillet le 6 vendémiaire an 3 puis à l'armée de Sambre et Meuse le 30 fluviose an 13.

A l'hôpital militaire d'Aix la Chapelle le 19 germinal an 9.

2ème classe aux hôpitaux de la 24 ème division le 1 septembre 1808

1ère classe à l'armée de Dalmatie et employé à Laybach.

A la 1ère division du corps d'Observation d'Italie le 15 janvier 18133 qui se réunit à la Grande Armée.

Au 4ème corps de la Grande Armée (état du 17 juillet 1813).

Il est fait prisonnier le 23 août 1813 aux environ de Berlin.

Licencié le 1 juin 181.

Au 10ème corps d'armée le 21 mai 1815.

RAMONET Jean Louis (1770-)

Né le 16 février 1770 à Bagnère Haute Pyrénées.

Sous-aide-major aux hôpitaux de l'armée du Nord le 1er avril 1792.

Aide-major à l'armée de Belgique en 1792 puis à l'armée du Nord le 1er décembre 1793.

A l'hôpital de Saint Omer le 23 novembre 1796 puis licencié le 4 avril 1801.

Major aux hôpitaux des 16ème et 24ème division le 10 septembre 1803. A l'armée des Côtes (dépôt de médicaments établit à Saint Omer) le 25 décembre 1803.

Principal au 1er Corps de Réserve le 14 octobre 1805.

A l'armée du Nord le 29 août 1809 puis au 1er Corps d'Armée de Réserve le 25 avril 1810.

Au corps de l'Océan à Mayence devenu Grande Armée le 15 janvier 1812.

L'éloge historique de Serullas rapporté par Balland indique que Ramonet resta malade à Wilna. On sait par ailleurs, d'après un État qu'il fut fait prisonnier lors de la retraite de Russie du 1er janvier 1813 au 30 mars 1814.

Licencié le 20 octobre 1814.

Major avec le titre de Principal à l'hôpital militaire de Saint Omer le 18 novembre 1814.

En congé illimité le 6 août 1824 il est admis à la retraite le 26 janvier 1825 à l'âge de 55 ans.

REGNAULT François Edme (1755-1807+)

Né le 5 novembre 1755 à Paris d'un père marchand de vin. Il fait 10 ans d'études.

Il est Maître en pharmacie et exerce jusqu'en germinal de l'an 14 date à laquelle il fait sa demande pour être employé en qualité de pharmacien aide-major à l'armée à l'âge de 49 ans ce qui est peu commun.

Ce n'est qu'après quelques réticences de la part des inspecteurs généraux Parmentier et Horteloup qui constatent que "le sieur Regnault est un pharmacien très instruit ; mais il n'a aucun service militaire ce qui dans les circonstances actuelles rend très difficile l'obtention de sa demande".

2ème classe à la grande Armée détaché à la 26 ème division le 18 octobre 1805. Il pose sa démission pour régler des affaires de famille ayant des problèmes de santé.

1ère classe provisoire au 9ème corps de la Grande Armée, 3ème division à Guilgenburg (Etat de Brunoy du 25 avril 1807).

Il décède peu après selon l'acte de décés du 1 mai 1807, à la suite d'une fièvre putride. Il avait 52 ans, il était marié et il avait des enfants.

RENARD Isidore (1787-)

Né le 23 mai 1787 à Sens dans l'Yonne de parents faienciers.

Il fait deux ans et demi d'études chez Jourda et Bouriat, Maîtres en pharmacie, rue de bac.

Sous-aide-major à l'armée d'Italie le 16 octobre 1806, passé avec les divisions actives de cette armée à celles d'Allemagne (Etat du 16 octobre 1809) puis rentré en Italie.

Aide-major aux hôpitaux de Toulon (8ème division) le 9 janvier 1812. A la division réunie à Verone le 31 octobre 1812 (35ème division de la Grande Armée. Au corps de Langres le 8 janvier 1814. Licencié le 1er juin 1814.

Sous-aide-major au Val-de-Grace le 30 septembre 1814.

Démissionne le 1er juin 1817.



RENARD Louis (1771-)

Né en 1771 à Pys dans la Somme. de parents laboureurs.

Il fait des études de philosophie puis de médecine.

Surnuméraire trois mois à l'hôpital militaire de Douay puis à l'armée du rhin à Maubeuge.

3 ème classe à l'armée du Nord le 15 ventose an 4 et licencié en frimaire an 5.

2ème classe à l'hôpital militaire d'instruction de Lille.

1ère classe à la Grande Armée au 4ème corps 3ème division (Etat de Villemanzy du 15 juillet 1806).

RENARD Louis Joseph (1791-)

Né en 1791 à Tournay d'un père entrepreneurde batiment.

Il fait 3 ans d'étude. Il est conscrit de 1811 et libéré.

Sous-aide-major à la succursale de Porquerolles en novembre 1812.

Au 2ème corps d'Observation du Rhin le 20 février 1813 mais n'a pas rejoint son poste.

Licencié le 18 juin 1814.

RENUART Jacques Joseph (1751-)

Né le 3 novembre 1751 à Poix dans le Nord.

Elève aux hôpitaux de Saint Amand et Philippeville le 1 juin 1773.

Aide-major à l'hôpital de Philippeville le 27 mars 1787 puis à l'armée du nord le 1 avril 1792.

Major de cette armée le 7 décembre 1794.

Membre de la Légion d'honneur le 14 juin 1804.

Principal au 1er corps de la Grande Armée 1ère division (Etat de Villemanzy du 15 juillet 1806).

Renuart "atteint de la goutte dont la violence et la durée des accés le retiennent quelques fois six mois et plus sans pouvoir marcher ni faire aucun exercice de quelque nature qu'ils puissent être, ce qui le rend incapable d'aucun service actif et sédentaire" demande de rester à Hambourg en attendant l'obtention de sa retraite.

Renuart est désigné pour surveiller le service pharmaceutique de l'arrondissement des villes anséatiques. Brunoy et Heurteloup prennent fait et cause pour leur subordonné.

Il quitte le service en janvier 1810 et se rend à Paris.

Il est admis à la retraite par décret du 28 février 1810.

REYNARD Philippe François (1775-)

Né le 24 décembre 1775 à Amiens dans la Somme. Il suit les cours de chimie de Fourcoy, d'Arcet-Sage et Deyeux duirant 3 ansainsi que des cours de pharmacie à Paris.

3 ème classe requis au camp de Péronne et à l'armée de Sambre et Meuse le 5 août 1792.

2ème classe à l'hôpital militaire de Liège le 11 mars 1798 puis à Lille.

1er classe à l'armée de réserve le 22 juin 1800 et au camp d'Amiens le 12 août 1800.. Licencié pour cause de maladie le 24 mai 1801.

2ème classe à l'hôpital militaire de Lille de le 8 octobre 1803.

1ère classe à l'armée des Côtes le 2 novembre1804. A la Grande Armée, 4ème corps en avril 1806 (Etat de Brunoy du 1er mai 1806).

Principal à la Grande Armée au 10ème corps (Etat de Brunoy le 25 avril 1807). "En décembre 1808 et ce depuis six mois Reynard, pharmacien principal de l'armée du Rhin et des villes anséatique est atteint d'une fièvre opiniatre qui le rend incapable de continuer son service et l'oblige à demander un congé : il s'absente du 2 février 1809 au 3 janvier 1810. Peut-être cette absence est-elle préjudiciable en une période de paix ou le nombre de malades diminuant, le service de santé se réorganise".

Il est licencié le 23 février 1810.

Principal au traitement de major à l'hôpital militaire de Belle Isle le 30 juin 1810.

Le 3 juin 1811, apprenant la formation d'une armée d'Observation sur le Rhin, il sollicite une place de pharmacien en chef. Sa demande est accueillie favorablement.

Principal au 2ème corps de l'Elbe le 12 janvier 1812.

Prisonnier à la retraite de Russie, il est resté malade à Wilna.

Il est licencié le 12 septembre 1814 à son retour des prisons de l'ennemi.

ROBERT Jean (1764-1814)+

Né en 1764 à Céron en Gironde.

Emploi antérieur : il est commandant d'un arrondissement en juillet 1789 jusqu'à l'organisation de la Garde nationale de Paris où il est nommé commissaire civil de la section.

Etat des services : 2 ans aux hôpitaux de Paris puis 14 ans d'exercice de la pharmacie dont 7 à son compte à Paris, rue de Seine à Saint Germain. Il est maître en pharmacie.

2ème classe à l'armée des Pyrénées orientales le 17 fructidor an 3 puis licencié le 17 floréal an 3.

2ème classe à l'Armée de l'Ouest puis à l'armée de Vendée en 1793.

Major le 13 mars 1809, pharmacien chef à Bordeaux;

A la Grande Armée , 52 ème division le 4 juillet 1813, maintenu le 8 janvier 1814.

"Mort par suite de blessures le 13 mars 1814, était de la Grande Armée" (Etat du 1 avril 1814)

"Jean Robert, pharmacien major, principal des hôpitaux militaires de la Grande Armée est décédé l'hôpital militaire du Val-de-Grâce le 13 mars 1814 d'une rupture de jambe occasionnée par la chute se son cheval, près du pont de Montereau le 19 février 1814". (lettre de sa veuve au ministre de le Guerre, Paris le 7 mars 1815.

ROGET Charles Constant (1787-)

Né le 18 août 1787 à Paris de parents marchands.

Il fait 6 années d'études.

Sous-aide-major aux hôpitaux militaires de la 26ème division de Mayence le 16 décembre 1806.

A la Grande Armée 3ème corps le 13 mars 1817.

A Brunn en Moravie le 20 octobre 1809.

A l'armée d'Espagne le 29 juin 1810.

Aide-major à la Grande Armée à l'hôpital militaire de Torgau le 1er mai 1813 et licencié le 15 juin 185.

Aide-major à la 3ème division de Cuirassiers en Alsace, le 11 avril 1815.

A l'Armée du nord le 7 juin 1815 puis licencié le 16 août 1815.

Aide-major à l'hôpital militaire de Fains le 5 mai 1816. Il est atteint d'une maladie nerveuse grave qui le rend incapable de servir.

ROUYER Bienfaisant (1794-)

Né le 2 juin 1794 à Ancemont dans la Meuse.

Il fait une année d'étude.

Il est externe à l'hôtel des Invalides en mai 1809.

Sous-aide-major au Corps de l'Elbe le 22 mai 1811.

Pharmacien à Hambourg "d'une faible santé, instruction et de moeurs" (état du 5 novembre 1811).

Il fait la campagne de Russie et reste prisonnier durant deux années.

Il est licencié le 296 décembre 1814.

Sous-aide-major au 4ème corps d'armée le 11 avril 1815.

A l'hôtel des Invalides du 9 août 1816 au 10 mai 1817.

RUCHET David Pierre (1769-1813+)

Né le 26 janvier 1769 à Aigle en Helvétie de parents laboureurs.

Sous-aide-major aux hôpitaux de l'armée du Rhin et de Moselle, le 1er mai 1792.

Licencié à sa demande le 12 prairial an 4 (1796) : il exerce ensuite en milieu civil mais le 24 mai 1808 "persécuté par la fortune comme il l'écrit lui-même ; la vie uniforme et tranquille ne lui convenant plus selon sa femme, il demande à être employé dans les hôpitaux des armées.

Aide-major aux armées d'Allemagne le 30 mars 1809 et pharmacien en chef à Vienne .

Aide-major le 21 mars 1810 à la 11ème division le à l'hôpital militaire Saint Raphael à Bordeaux.

Major au quartier général à Mayence le 19 janvier 1812.

"position inconnue, on l'a vu très malade au passage de la Berezina" (Etat du 15 février 18123).

Martinien le cite dans ses tableaux, selon lui, David Ruchet serait aide-major et aurait disparu aux ponts de la Berezina après avoir été blessé.

Il laisse une veuve qui, n'ayant "aucun moyen de subsistance, ayant recours aux deniers des pauvres de la commune de son mari" n'a d'autre alternative que de réclamer des secours au ministre (Aigle, 29 juin 1815).

RUINET Auguste (-1812+)

Il est né à Pont-Marie dans le canton de Berne selon son extrait mortuaire.

Sous-aide-major à la Grande Armée décédé le 8 janvier 1813 à l'hôpital militaire Saint Augustin à Wilna par suite de ses blessures.

La notice de Martinien ajoute "blessé sur la route de Smolensk le 13 novembre 1812". Selon les auteurs Auguste Ruinet et Augustin Ruinet serait une seule et même personne.

RUINET Augustin (1794-1812+)

Né en début d'année 1794 d'un père Chef d'institution à l'Université Impériale demeurant 84 rue de la Harpe, à Paris.

Le 22 août 1811, il est interrogé une première fois par l'Inspecteur Général Percy qui note " agé de 17 ans et demi, bonne éducation et bonnes études, actuellement employé à l'hospice de la Salpétrière, l'ayant été à la pharmacie centrale des hospices de Paris et connaissant très bien son état. Très bon";

De nouveau examiné par Percy le 10 septembre 1811 et présenté pour être employé en qualité de sous-aide.

"C'est l'un des sujets les plus distingué qui ait concouru pour cet emploi qu'il désir obtenir promptement. Extrêmement bon";

Les appréciations "très bon et extrêmement bon" sont répétées sur ses notes au dossiers pour l'année 1811.

Sous-aide-major au Corps d'Observation de l'Elbe le 12 octobre 1811.

Des informations incertaines sont avancées au sujet de sa disparition. Fait prisonnier près de Wilna selon l'Etat du 15 février 1813 et encore en vie à cette époque.

Brunoy, pharmacien en chef du 1er Corps de la Grande Armée annonce à sa famille que le jeune homme (18 ans) est décédé de maladie à Wilna le 12 décembre 1812. Sa carrière militaire aura été courte et fatale.

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