Pierre-Joseph MALATRET (1770-1848)

Pierre-Joseph Malatret est né le 15 novembre 1770 à Chalon-sur-Marne, son père est Joseph Michel Malatret dont le père Jean Joseph Malatret est mariée à Antoinette Bayen.

Antoinette est la soeur de Pierre Bayen l'illustre pharmacien militaire, ami de Parmentier. Pierre-Joseph a donc Pierre Bayen comme oncle maternel.

Il débute sa carrière militaire comme pharmacien sous-aide au Magasin général des pharmacies de Paris créé en 1793 dans les locaux de l'Ecole Militaire par la Convention "pour assurer aux armées des médicaments de premier choix" sous l'impulsion de Pierre Bayen et Antoine Parmentier pour ravitailler les hôpitaux des armées et les troupes en campagne.

Malatret est nommé le 2 juillet 1793 mais ses états de service partent du 24 août seulement. Il est confirmé dans cette affectation le 29 août par Gautier adjoint au Ministère de la Guerre, il reste sous-aide jusqu'au 23 janvier 1794 puis comme aide-major de cette date jusqu'au 11 octobre 1795.

Dizé le 24 août 1793 devient l'apothiciare-major au Magasin général des pharmacies et Dizé alors est reçu par Malatret, son égal, qui lui verse son traitement des deux premiers mois.

Deux an plus tard en 1795, Malatret rejoint l'Armée du Nord puis il revient à Paris où il est nommé pharmacien chef adjoint au Magasin général de 1796 à 1802.

En 1796, le conseil de santé est saisi par les pharmaciens Dizé et Malatret d'une demande de reclassement du Magain général. Dans ses conclusions il reconnaissait les capacités d'organisateur de Dizé "chargé de toutes les compositions en grand" et le proposait pour le grade de pharmacien en chef ce qui sera validé peu après, le 18 août 1796, tandis que Malatret "dont les fonctions sont principalement relatives à la comptabilité du magasin" était proposé comme "adjoint". Malatret semble avoir bien accepté cette nouvelle hierarchie dans l'établissement de ravitaillement comme peuvent en témoigner les liens qui l'unissaient à Dizé et leurs activités communes.

Dizé est licencié des cadres de l'armée par l'ordre ministériel de cessation d'activité au Magasin central des médicaments en date du 5 février 1802, c'est ainsi qu'en 1802, Malatret prend la direction de ce magasin ainsi que du laboratoire de la pharmacie de l'Ecole Militaire jusqu'en 1805. En 1805 il rejoint l'Armée d'Italie en tant que pharmacien chef. A ce titre Malatret reçoit la croix de la Réunion en avril 1812.

Un mois aprés il est affecté à l'hôpital du Val-de-Grâce avec le grade de pharmacien en chef, mais il est rapidement envoyé à l'armée de Mein (Nord) pour une durée d'une année où il est fait prisonnier. De retour de l'armée de Mein il reprend son service au Val-de-Grâce et se voit nommé premier professeur le 8 janvier 1812.

Il reste au Val-de-Grâce jusqu'au 10 janvier 1816 date de son passage à l'hôpital du Gros-Caillou à Paris. Il quitte cet hôpital en novembre 1824

Il est admis à la retraite le 26 janvier 1825 avec le titre d'Inspecteur du Service de Santé

Il décède à Paris 21 novembre 1847 à l'âge de 77 ans et noté veuf.

Références

Thèse Stéphanie Chaumont. Contribution à l'histoire de l'hôpital du Val-de-Grâce et de ses pharmaciens chefs. 6 juillet 2013. Faculté pharmacie René Descartes. Paris.

Thèse de Sylvie Oullieux . "contribution à l'histoire de la pharmacie : les pharmaciens de la grande armée" Université Claude Bernard Lyon I, 5 décembre 1986.

 

Accueil

Retour pharmaciens célèbres