Référence : Thèse de Oullieux Sylvie. "contribution à l'histoire de la pharmacie : les pharmaciens de la Grande Armée" université Claude Bernard Lyon I, 5 décembre 1986.

CARREY Chrisogone-Archange-Joseph (1722- )

Né le 2 octobre 1772 à la Bassée dans le Nord.

Élève aux hôpitaux ambulants de l'armée du Nord le 1er août 1793, l'hôpital d'Ostende jusqu'au 23 prairial an 8 puis à l'armée du Rhin le 23 prairial an 8. licencié le 4 germinal an 9.

3ème classe aux hôpitaux des 16ème et 24ème division le 23 fructidor an 11 au camp de Montreuil et au 1er corps de réserve, le 11 pluviose an 12.

Major aux armées d'Allemagne le 7 septembre 1807, au 8ème corps des armées d'Allemagne, il passe en espagne le 8 décembre 1809.

Aide-major au 1er corps de réserve le 7 février 1810 puis major aux hôpitaux militaire de la 24 ème division le 4 juillet 1811 puis à l'hôpital de Munster le 16 décembre 1811, au 11ème corps de la Grande Armée le 14 décembre 1812. Licencié le 1er août 1814.

Au 3ème corps le 8 juillet 1815. Aide-major à l'hôpital civil de Mézières le 17 avril 1816. Major à l'hôpital de Longwy le 15 avril 1817.

Mis à la retraite le 23 juin 1827.

 

CAUBET Ambroise (1791-)

Né le 20 mai 1791 à Paris. de père pharmacien à Paris, rue de Grenelle.

Sous-aide-major à l'armée d'Italie le 10 mars 1809. Il passe avec les division actives actives de cette armée, à l'armée d'Allemagne d'après un état du 16 octobre 1809. On le retrouve le 4 avril 1810 à l'armée de Dalmacie.

Sur la demande des Officiers de Santé en Chef de l'armée d'Illyrie " de renvoyer dans ses foyers le Sieur Caubet, pharmacien sous-aide-major vu son état de démence et de la faire accompagner par la Gendarmerie Impériale". Le ministre de la guerre lui accorde un congé de convalescence de trois mois le 22 octobre 1811.

Le 3 juillet 1813. Caubet annonce que sa santé s'est rétablie et demande à être employé à la Grande Armée. Ceci lui est refusé le 16 juillet 1813.

Jacob le cite dans son journal alors qu'il est employé à l'hôpital d'Atocha en Espagne.

 

CHARPENTIER Jacques-Pierre (1789- 1813+)

Né le 18 novembre 1789 à Mortagne dans l'Orme. Il demande son intégration le 22 mars1807 dans une lettre adressée aux Inspecteur Généraux"mon désir est de suivre cette carrière et de prendre un service actif à la suite des Armées. Je vous supplie Messieurs, de bien vouloir transmettre la présente pétition, persuadé de son entier dévouement à remplir avec exactitude les fonctions qui pourront m'être confiées".

Sur cette pièce est noté "les questions ont été envoyées le 4 avril 1807. Admis et porté sur l'Etat du 16 mai 1807".

3ème classe à la Grande Armée le 26 mai 1807, il fait la campagne de Prusse et d'Autriche.
Sous-aide-major au corps de l'Elbe le 7 novembre 1811, à l'hôpital d'Hambourg "zèle, intelligent, susceptible d'avancement" note de 1811.

Aide-major à la Grande Armée le 12 janvier 1812. Il est prisonnier et malade à Smolensk en Russie selon l'Etat du 15 février 1813. A 24 ans : "n'a pas reparu, aucun renseignement concernant cet officier".

 

CHARPENTIER Jean-Gabriel (1793- )

Né le 8 mai 1893 à Paris, son père est Directeur du Jardin du Sénat.

Élève surnuméraire à l'hôpital du Val-de-Grâce en août 1809 à 16 ans puis sous-aide-major à la 17ème division le 13 août 1811.

Sous-aide-major à la Grande Armée au 1er corps de l'Elbe, le 6 mars 1812. notes aux contrôles en 1812 "recommandable par sa douceur et son assiduité".

Une fois encore la retraite est fatale et des versions multiples sont avancées pour expliquer la disparition de ce jeune pharmacien de 18 ans. Tombé malade, en route de la dysenterie à ce qu'aurait rapporté ses camarades, qui l'auraient laissé à l'hôpital de Wilna (lettre du 16 juin 1818) et resté prisonnier à Kowno en Lithuanie pendant la retraite de Russie, suivant l'état du 15 février 1813. Cette dernière hypothèse semble corroborée par une lettre très émouvante et détaillée qu'adresse Laubert à la famille. Magdebourg en Allemagne, le 6 avril 1813:

Le chevalier Laubert, pharmacien en chef de la Grande Armée à Monsieur Charpentier, jardinier en chef du palais du sénat :

"monsieur, je viens de recevoir la lettre que vous m'avez écrite pour me demander des renseignements sur le sort de votre fils Gabriel Charpentier. Il m'en coûte beaucoup d'être obligé de vous avouer que je n'ai pas point de satisfaisantes à vous annoncer. Votre fils a été fait prisonnier à Kowno. Ses camarades s'assurent qu'il était alors en bonne santé. Quelques jours avant, il avait perdu une partie de ses effets, il s'est trouvé peu couvert au moment où les grands froids nous ont saisi.

Cet accident l'a mis dans l'impossibilité de continuer sa route et il est resté à l'hôpital militaire de la ville que je vous ai nommée mais ce qui doit entièrement calmer l'inquiétude de votre coeur paternel, c'est l'assurance que nous avons tous les jours que les Officiers de Santé jouissent en Russie d'un sort très supportable. On les a laissé dans les hôpitaux où ils continuent à prendre soins non seulement de leurs compatriotes mais encore des militaires russes qi y sont traités. Ce besoin que l'on a de leurs services est cause qu'in leur accorde une solde suffisante pour subvenir à tous leur besoins de première nécessité. Je connaissais personnellement Monsieur votre fils qui en effet m'a été recommandé par Monsieur Parmentier, premier pharmacien.

Il mériterait que l'on s'intéressât à lui et je vous promets qu'aussitôt qu'il rentrera sous mes ordres, je le placerai de manière à lui faire oublier bientôt toutes les fatigues qu'il a essuyées, ce qui prouve que j'ai toujours eu pour lui la meilleure volonté. Je suis, Monsieur, votre très humble serviteur". Laubert.

 

 

CHAUMONT François (1779-1812)

Né le 21 décembre 1779 à Salins dans le Jura de Mathieu Chaumont lui même apothicaire en chef de l'hôpital militaire de Sery-sur-Saone. Il étudie la pharmacien une année chez son père avant de devenir sur réquisition sous-aide-major le 28 germinal an 2 et pharmacien élève à l'hôpital militaire de Sery.

Il devient le 1er prairial an 2, 3 ème classe à l'hôpital de Besançon et le 16 pluviôse an 4 aux armées du Rhin. licencié le 20 brumaire an 10.

Aide-major remis en activité d de service aux armées d'Allemagne sur avis de Inspecteurs généraux Coste et Parmentier pour lesquels "c'est un sujet de distinction qui a très bien servi ". Il devient commissionné le 7 juin 1809.

Aide-major à l'hôpital de Breda en Hollande (24 ème division) le 25 avril 1810. Il aura des relations orageuses avec son subordonné le sous-aide pharmacien Victor Legendre par une dénonciation le 10 septembre 1810 pour laquelle il sera lavé de tous soupçons.

Il devient successivement aide-major à l'armée de Catalogne le 26 octobre 1810 puis à l'hôpital de Strasbourg le 18 décembre 1811 et enfin major à la Grande Armée à Mayence le 13 février 1812.

Il fait alors la campagne de Russie où il est attaché à Laubert, pharmacien en chef. Il est chargé des États de présence et des revues, c'est Jacob qui le remplacera le 19 décembre 1812.

Benoit et Chaumont voyagent ensemble durant la retraite de Moscou et il traversent la Berezina. Après cette traversée, Jacob et d'autres pharmaciens organisent un bivouac et Jacob lui consacre quelques phrases " Chaumont s'est fait un peu de thé avec quelques feuilles s qu'il avait tiré de sa poche ; il m'en a offert une tasse ; cette boisson chaude m'a fait du bien".

Il ne surmonte pas les conditions difficiles de la retraite de Russie et décède à Wilna le 18 décembre 1812 : il allait avoir 23 ans.

 

CLEVENOT Jacques (1787-)

Né le 5 février 1787 à Thionville en Moselle. de parents aubergiste.
Son temps d'étude est de 5 ans.

"je viens de recevoir une lettre de son Excellence le Comte de Cessac qui m'annonce que je ne puis recevoir une commission de pharmacien sans avoir un certificat qui atteste que j'ai satisfait à la conscription", lettre du 11 janvier 1812.

Il fournit ce certificat, il a été réformé par le conseil de recrutement le 18 janvier 1807. Le motif était "est généralement faible".

Sous-aide-major au corps d'armée de l'Océan, formé à Mayence qui a fait partie de la Grande Armée du 15 janvier 1812 au 15 avril 1813.
Au corps d'Observation de l'Elbe à Hambourg le 15 avril 1813 à fait la campagne de Russie, attaché au quartier général du 1er corps, fut chargé en chef du service de l'hôpital militaire de Tolopchine ? depuis le 15 août jusqu'au 15 octobre 1812.

Jacob le cite dans son journal à la date du 30 novembre 1812 Clevenot faisait alors partie d'une petite association "dont le but était de se secourir mutuellement".

Le 8 février 1813 il est envoyé pour faire le service à l'hôpital de Spandau près de Berlin. il restera chargé en chef après la reddition de la place.

Aide-major à la Grande Armée le 15 avril 1813, il fut attaché au quartier général du 13 ème corps , il fait la campagne de 1813-1814 dans ce corps.

Enfermé à Hambourg, il y fut constamment chargé du service de l'hôpital numéro 4 jusqu'à l'évacuation de la place.

Licencié le 1er juin 1814, il sera le 29 octobre 1814, employé à l'hôpital de Lille comme aide-major faisant fonction de sous-aide.

 

COLLAU Auguste

 

Auguste COLLAU figure dans la liste des officiers décédés à Wilna par suite de la retraite de Moscou comme pharmacien major.

COMIAC Jean-Baptiste (1778-

Né le 21 décembre 1778 à Saint-Céré dans le Lot. il est élève en pharmacie 18 mois à Paris chez Didiot.

Sous-aide-major à l'hôpital militaire de Strasbourg le 23 décembre 1803, à la Grande Armée le 29 septembre 1806.

Au 6ème corps de la Grande Armée, 1ère division (État de Brunoy du 25 avril 1807).

Aide-major à titre provisoire au corps d'Observation de la Grande Armée, 2ème division à Guttstadt (État de Brunoy du 16 mai 1807).

Il fait les campagnes de Prusse et de Pologne , il est blessé le 5 juin 1807 à la retraite de Guttstadt par les Cosaques Russes d'un coup de pistolet et de deux coups de lance. Il est fait prisonnier de guerre.

Aide-major titulaire à la Grande Armée le 24 juin 1807, à l'armée d'Espagne le 20 novembre 1808 puis licencié le 1er juin 1814.

A l'armée des Alpes le 6 mars 1815 au 7ème corps d'armée le 17 avril 1815 au 9 ème corps d'armée le 27 avril 1815, il est licencié le 1er août 1815 à l'âge de 37 ans.

 

CONSTANT Pierre-François (1792-1813+)

Il est né le 11 août 1792 à Rosoy dans l'Aisne d'un père ancien receveur des enregistrement. Il fait 3 ans d'étude chez M. Dupuis-Gros, pharmacien à Lafère.

A 18 ans et demi, le 14 mai 1811, il s'adresse aux membres du Conseil de Santé afin d'obtenir une commission d'aide-major et il obtient satisfaction.

Sous aide-major aux divisions actives de l'armée d'Italie le 10 janvier 18121 il est dirigé sur Milan puis à la Grande Armée qui se reforme en Allemagne.

Sous-aide-major attaché au 4 ème corps de la Grande Armée en Russie, il parvient jusqu'à Moscou puis fait la Berezina selon l'Etat du 15 février 1813. Il a 21 ans.

COQUANTIN Louis-Joseph-Michel (1771- )

Né le 10 février 1771 à Paris.

3ème classe aux hôpitaux de l'armée de l'Ouest le 3 novembre 1793 puis 2ème classe à l'armée de l'Océan le 21 juillet 1796.

3ème classe à l'hôpital militaire de la Rochelle le 14 octobre 1796, il est ensuite licencié le le12 mars 1802.

2ème classe aux hôpitaux de la 16ème et 24ème division, le 1er février 1804.

Aide-major à l'hôpital militaire d'Adres le 6 septembre 1804 puis à celui d'Aix le 3 octobre 1806.

Major au 2ème corps d'Observation de la Gironde le 14 novembre 1807, à l'armée du Portugal en janvier 1812, à l'armée d'espagne. Licencié le 27 juillet 1813.

Major aux hôpitaux du Grand Duché de Berg et à la Grande Armée le 22 août 1813. A l'hôpital à Paris le 13 mai 1844 licencié le 16 juillet 1814.

A l'Armée de Paris le 4 mars 1815 et au corps d'armée formé à Beauvais le 25 mars 1815. Il est licencié le 16 août 1815 à l'âge de 44 ans.

 

COQUILLETTE Louis-Auguste (1776-1813+)

Né à Laon dans l'Aisne, en 1776 d'un père marchand épicier.

Il est élève à l'armée de l'Intérieur le 13 octobre 1792.

Sous-aide-major à l'armée de ré&serve le 8 avril 1792 puis aide-major à l'armée de Batavie le 15 vendémiaire an 4.

2ème classe à l'hôpital militaire de Bruxelles le 15 pluviose an 10 et 1ere classe au camps de Bruges d'où il est passé à la Grande armée le 15 vendémiaire an 12.

En janvier 1806 durant la campagne d'Autriche, il est chargé par Coste du service d'un des hôpitaux de Vienne. L'appréciation de Coste inspecteur général est la suivant "j'offris à M. Percy de rédiger la réponse dans laquelle nous aurions rendu, comme je n'hésite pas à le faire aujourd'hui, en mon propre et privé nom, le témoignage le plus éclatant de la satisfaction que nous a donné à Vienne, au commencement de 1806, le service de pharmacien major dont j'avais chargé M. Coquillette".

1ère classe au corps d'armée de réserve de la Grande Armée (État de Brunoy 21806) puis au 1er corps de la Grande Armée, 2ème division (État de Villemanzy, 15 juillet 1806).

Pharmacien principal à la Grande Armée, le 289 mars 1807, au 9ème corps à la Grande Armée puis le 25 avril 1807 au 5ème corps et à l'armée d'Espagne le 18 octobre 1808. réformé le 15 février 1801.

Principal remis en activité avec solde de major et chargé du dépôt des médicaments de Toulouse, le 30 juin 1810.

Principal au corps d'Observation de l'Italie le 31 janvier 1812 en remplacement de Malatret devenu pharmacien en chef de la même armée devenu 4ème corps en Russie.

Il fait à ce titre la campagne de Russie et il est fait prisonnier selon l'Etat du 15 février 1813 et n'a pas reparu : déjà le 27 décembre 1812 Lodibert est désigné pour emplir ses fonctions au 4ème corps. Il aurait péri de froid durant la retraite à l'âge de 37 ans.

 

COUSTARD Jean-Baptiste (1777- )

Né le 27 avril 1777 à Angers (Maine et Loire) de père pharmacien.

Requis de vendémiaire an 2 jusqu'en fructidor an 2 à l'hôpital d'Angers. Commissionné le 13 fructidor an 2 et licencié le 22 germinal an 4.

Reçu maître en pharmacie le 26 fructidor an 13.

Aide-major à la 25ème division à Wesel le 16 décembre 1811 puis à la Grande Armée le 9 avril 1813.

Nommé au corps de Langres le 8 janvier 1814.

Licencié le 1er juin 1814 par mesure générale.

Aide-major à l'armée des Pyrénées Orientales, le 27 janvier 1823 a refusé de servir pour cause de maladie grave.

 

CROIX François-Clement (-)

Né à Damartin Seine et Oise, il est sous-aide major à l'armée d'Allemagne le 19 juin 1809 et fait en cette qualité la campagne de Wagram.

A l'armée d'Espagne le 24 juin 1810.

CRUZEL Charles-Jean(1790-)

Né le 4 mai 1790 à Dunkerque d'un père instituteur.
6 ans d'études dont 3 à l'hospice civil et 3 à l'hôpital militaire.

Sous-aide-major le 11 juin 1808 à l'armée d'Espagne. Ses notes pour 1810 sont peu flatteuses "un peu négligent, aime très peu l'instruction et le travail" mais en 1812 "a de l'aptitude et du zèle".

Aide-major à l Grande Armée le 1er mai 1813, il est blessé au combat près de Dessau le 16 septembre 1813. Il est licencié le 5 juin 1814.
Cité par Martinien dans ses tableaux "blessé le 16 septembre 1813 au combat près de Dessau, aide-major".

DASPECT Pierre (1765-)

Il est né le 26 avril 1765 à Toulouse.

Sous-aide-major requis à l'Armée des Pyrénées le 1er brumaire an 3. Licencié le 11 nivose an 4.

A l'hôpital de Toulouse le 26 brumaire an 7, réformé le 21 brumaire an 10.

A l'armée d'Italie le 19 septembre 1805.

Aide-major à l'armée de Dalamtie le 13 mars 1807. Passé à la Grande Armée par ordre des Officiers de santé en chef de l'armée d'Italie, le 10 avril 1807. Il part avec la division Boudet.Le 19 avril 1807 et est employé à la Grande Armée jusqu'au 19 novembre 1808. Il fait la campagne de Prusse et de Suède en cette qualité.

A l'armée d'Espagne le 20 novembre 1808 et à la 2ème division le 18 décembre 1811. Il prend la route en avril 1812 pour rejoindre sa division à Wesel en Allemagne.

Aide-major à la division formée à Munster le 19 mai 1812. La lettre qu'il adresse au Ministre de la guerre le 27 février 1815 indique clairement qu'il était à la Grande Armée à cette époque "mes commissions et autres papiers divers m'ayant été pris dans la campagne de mille huit cent douze et treize où je fus entièrement dépouillé" Il est resté à Leipzig après le départ de l'armée en 1813 jusqu'en 1814. Licencié le 1er juin 1814.

A l'hôpital militaire de Toulouse du 14 janvier 1815 au 1er septembre 1815.


DAUBREBIS Louis

Né à Philippeville dans les Ardennes.
Pharmacien élève à l'armée du Nord le 15 avril 1792.

Aide-major le 20 octobre 1792 à la même armée.

1er classe à l'armée du Rhin en février 1796 puis à l'hôpital de Mayence le 3 juin 1801 et reformé le 4 février 1802.

Au camp de Saint Omer le 17 novembre 1803 puis au camp de Boulogne le 1er février 1804 puis licencié le 14 mars 1805..

Peu avant sa nomination à la Grande Armée, M. Percy écrit de lui, le 22 décembre 1811 :" pendant tout son service il s'est acquis une réputation d'un fonctionnaire zélé, très éclairé et très probe. Il a toujours honoré sa profession et il serait difficile de citer un pharmacien militaire plus digne par ses moeurs et sa profonde instruction, de la bienveillance et de la confiance de son Excellence".

Major au corps d'Observation de l'Elbe le 27 décembre 1811. Le 22 juin 1812, il refuse sa commission car son mauvais état de santé ne lui permettrait pas de se rendre à son poste.

 

DELAVAU (-1812+)

 

Cité par Martinien dans ses tableaux par corps et par batailles des Officiers tués ou blessés pendant les guerres de l'Empire (1805-1815).
"Delavau : pharmacien major, blessé et disparu le 28 novembre 1812 aux ponts de la Berezina"

DEMARLE Ange-Joseph-Louis (1787-)

Né le 6 octobre 1787 à Boulogne sur mer d'un père pharmacien.
3 ème classe à l'Armée des Côtes de l'Océan, au camp de Bruges le 22 mars 1806 puis détaché aux hôpitaux de la 16ème et 24ème division à Lille.
Nommé le 5 novembre 1805 pour se rendre au Quartier Général de la Grande Armée mais sa carrière commence par un malentendu avec le commissaire ordonnateur qui lui transmet son ordre de départ.

Il fait les campagnes d'Autriche et comptera dix années de service.
3ème classe au corps d'armée de réserve de la Grande Armée à Ulm en avril 1806 (état de Brunoy 1er mai 1806). Puis il passe au 4ème corps de la Grande Armée, 1èe division (État de Villemanzy , 15 juillet 1806).

Une lettre de son père indique qu'à Berlin en novembre 1806 "Monsieur Brunoy, pharmacien en chef de la Grande Armée l'avait placé à l'ambulance de la 1èr division, du 4ème corps d'armée, commandé par le Maréchal Soult".

Il fait les campagnes de Prusse et de Pologne et le 17 février 1807 il est employé à l'hôpital de Varsovie. Il fait la deuxième campagne de d'Autriche. il est licencié le 20 septembre 1810.

Aide-major aux hôpitaux de la 17 ème division à Ultrech, le 6 mai 1811.

Au corps armé de l'Elbe le 15 janvier 1812, il fait la campagne de Russie "et découvre dans les ruines de Moscou un approvisionnement de drogues pour un service de 3 mois".

Il aide PI Jacob après l'évacuation de Wilna (Vilnius) le 10 décembre 1812 afin de parvenir à Kowno en Lithuanie. Jacob gêné par des chaussures ferrées ne cesse de chuter sur la neige tassée du chemin " l'une de ces chutes fut assez dangereuse, je tombais sur la face, je me fendis la joue gauche ...j'eus besoin de l'aide de Demarle pour me relever. Le sang que je perdais par cette blessure se gelait en coulant le long de mon visage".

Major avec les fonctions de Principal qui lui est conféré en Saxe par M. Laubert, pharmacien en chef de l'armée, le 24 juin 1813 avec l'autorisation de l'Intendant Général Daru. Licencié en 1814.


Major au 4ème corps d'armée le 11 avril 1815 puis licencié le 15 août 1815.

 

 

DESERTINE Jean-Baptiste (1770-1813+)

Né le 15 novembre 1770 à Metz en Moselle.

3ème classe requis à l'armée de Belgique le 1er décembre 1792 puis 2ème classe requis à l'armée du Nord le 11 mai 1794.

2ère classe commissionné à la Grande Armée le 13 Messidor an 4 à l'armée de Hollande le 7 germinal an 7.

2èeme classe à l'armée de Hollande le 2 brumaire an 10 puis 1ère classe à l'armée de Hanovre le 22 messidor an 11.

1ère classe à la Grande Armée du 15 juillet 1806 au 6 mars 1813.

De 1805 à 1807 avec le 1er corps d'armée de la 1ère division (état de Villemanzy du 15 juillet 1806). Il est chargé par M. l'ordonnateur Mathieu Favier de pourvoir au service de la pharmacie des nombreux hôpitaux de Brunn lors de la bataille d'Austerlitz.

Le 13 avril 1807, il réclame au Ministre Directeur "l'employ de Pharmacien Principal qui va être vacant par la retraite de M. Rennard, pharmacien en chef du 1er corps".

En 1809 au quartier général de l'Armée. Brunoy note le 16 octobre 1809 " sujet distingué, l'un des pharmaciens les plus instruit de l'armée digne du grade de principal".

Employé à Hanovre en février 1810. Il est fait prisonnier de guerre à Wilna (Vilnius) en 1812. "nous soussignés certifions par la présence avoir connu M. Desertine (Jacques), pharmacien major au 9ème corps faisant fonction de Principal ; qu'ayant été tous faits prisonniers, nous avons été en relation avec lui à Wilna où il nous a soigné dans nos maladies ; qu'étant lui-même attaqué d'une fièvre putride maligne. Il est mort à Wilna sus-dit le 6 mars 1813 à la Haye le 9 décembre 1814" Krayenhorff, Lieutenant d'artillerie.

Il laisse une veuve chargée de 4 enfants en bas âge et d'une belle mère de 90 ans paralytique. Son épouse se trouve rapidement "dans une situation peu favorable" ayant l'habitude de recevoir chaque mois la majeure partie de ses appointements celle-ci réclame un arriéré de solde le 12 septembre 1812 au 6 mars 1813 puis une pension. Elle fait appel à Laubert qui sollicite Brunoy et Desgenettes pour délivrer des certificats de "mort en service".

"je soussigné Inspecteur Général et Médecin en chef de la Grande Armée atteste avoir connu M Desertine à Wilna, après la retraite de Moscou et l'avoir occupé avec un zèle admirable de porter des secours à nos malheureux malades et à ses camarades les Officiers de Santé de toute classe et professions" le 2 décembre 1814, Baron de Desgenettes.

 

 

DESERTINE Louis (-)

Né à Paris.

Major décédé à l'hôpital de Dobroschina, à Wilna le 12 mars 1813 par suite de fièvre. Il est cité dans l'Etat nominatif.

DUFRENE Pierre ()

Né à Bordeaux.

Sous-aide-major le 23 octobre 1800 au camp de Brest. Il fait la campagne d'Egypte et à son retour, il démissionne le 23 septembre 1805.
Sous-aide-major au 1er corps de la Gironde, le 5 novembre 1807.

Individu apparemment "instable" il se conduit assez mal et l'Etat du 14 février 1808 demande son licenciement. De sa propre initiative, il passe à l'armée d'Espagne. A Madrid, il s'est livré à des désordres à la suite desquels M le Général Gouverneur de Madrid l'a fait arrêter et conduire à la prison militaire du Retiro sur la demande de M le pharmacien en chef Laubert du 22 juillet 1809 :"je prie de nous débarrasser, s'il est possible, pour l'honneur de la robe et le bien des malades, de cette mauvaise tête".

Sur avis de M le Général Belliard, gouverneur de Madrid "je crois qu'il vaut mieux renvoyer en France, le Sieur Dufrène que de lui faire rejoindre un corps d'armée car nous avons déjà beaucoup trop de mauvais sujets".

Licencié le 24 août 1809, il reste employé comme requis. Aide-major à la Grande Armée le 9 août 1813, il est licencié le 1er juin 1814.

 

DUMONT Nicolas

Né à Luneville en Meurthe.

Sous-aide-major requis aux armées d'Allemagne le 3 août 1809 à la 7ème division le 20 décembre 1810 puis à l'hôpital militaire d'Alkmaar (en Hollande, Frise occidentale) le 14 juin 1811.


Sous-aide-major au corps d'Observation de l'Elbe le 21 juillet 1811 à la Grande Armée, le 25 septembre 1812.

DUNARD

 

Cité comme Pharmacien-major à l'hôpital militaire de Marienbourg (Malbork en Pologne) en août 1812 par Philippe-François Reynard

DURIAU François-Jérome-Antoine-Augustin (1785-1844)

Il est né le 5 décembre 1775 à Dunkerque d'un père pharmacien, François DURIAU commence son apprentissage chez son père puis passe 11 mois chez deux pharmaciens à Paris : Josse et Amégie .

Sous-aide major à la Grande Armée le 26 septembre 1805, il fait la campagne d'Autriche.

Son carnet de route republié en 1909, nous apprend qu'il part de Dunkerque le 9 octobre 1805 et se dirige vers Strasbourg. Il commence son service à Bruchsal (Bade) le 30 octobre 1805 et il y reste un mois jusqu'au 7 décembre suivant.

A l'hôpital militaire de Mariabrunn à Vienne du 2 janvier 1806 au 24 février 1806 "j'y ai fait une forte maladie de laquelle j'ai failli périr".

Il est à Augsbourg en Bavière à l'hôpital n°2 en mars 1806 puis il est dirigé vers Strasbourg durant avril 1806 (État de Brunoy).

Il travaille à l'hôpital militaire de Strasbourg du 1er au 28 septembre 1806 puis il fait la campagne de Prusse et de Pologne. Il part le 1er octobre 1806 "en vertu des ordres qui me furent transmis par M. Brunoy, je partis pour rejoindre le quartier général à Warzbourg (en Bavière) et commencer la campagne de Prusse".

Le 24 octobre 1806 il est à Wittemberg en Saxe où "il fut mis en activité pour établir un hôpital de concert avec un autre pharmacien". Le 10 janvier 107, il fait une demande de congé car sa santé s'affaiblit de jour en jour. Le 15 mars 1807 "je partis de Wittemberg pour rejoindre le quartier général à Varsovie. D'après une lettre très engageante que m'écrivit M. Brunoy".

"Le 28 mars 1807 il est à Thorn au Pays-Bas, je fus voir M. Brunoy qui m'utilisait prés de lui et depuis cette époque j'ai attaché à son bureau ; je rejoignis...le quartier général".

Aide-major à la Grande Armée le 24 juin 1807. Il est à Koenigsberg du 7 juillet 1807 au 26 juillet 1807, c'est là que le 17 juillet que Duriau signe avec les pharmaciens présents au quartier général la demande de récompense pour leur chef Brunoy.

Le 13 août 1807 au 1er décembre 1808 il est à Berlin, une affectation qu'il n'aime guère "le 1er novembre 1808, toujours à Berlin ; on parle beaucoup de départ pour Hanovre et l'Espagne, grand désir de quitter la Prusse !".

Le 22 décembre 1808 au 16 mars 1809, il est à Erfurt en Allemagne où conduit par le pharmacien principal Jean Pierre Boudet, il assiste à des expériences de chimie chez Christian Fredrich Bucholz (1770-1818) un pharmacien, chimiste et professeur dans cette ville, pour voir obtenir du potassium par le charbon.

Il fait la seconde campagne d'Autriche comme major à l'Armée d'Allemagne le 7 juin 1809. Le 31 janvier 1810 à Strasbourg où se trouvait le grand quartier général "je fus faire visite à M. Brunoy et mes offres de service pour la France dont il profita".

Le 21 février 1810 à Paris, "je fis toutes les commissions dont j'étais chargé ; je transmis à Larrey une petite caisse renfermant les injections microscopiques ; je fus chez M. Biron, Coste et Parmentier".

Le 28 février 1810, il arrive à Dunkerque, sa ville natale, et n'en repart que le 22 août pour passer ses examens de Maître en pharmacie à Paris : il est reçu le 17 octobre 1810.

Le 28 septembre 1810, il demande à l'âge de 35 ans sa retraite en qualité de pharmacien major des hôpitaux de l'Armée d'Allemagne, demande "fondée sur des infirmités réelles, dont j'étais atteint depuis mon entrée au service, telles qu'une affection très prononcée de la poitrine avec crachement de sang, et des attaques réitérées de la gravelle".

Il est reformé comme major pour infirmité le 3 décembre 1810. Le 18 décembre 1810, il quitte Paris et se rend à Dunkerque.

Le 23 août 1823, il épouse Marie Isabelle Maubert née le 29 septembre 1798 à Dunkerque qui lui donna au moins deux filles, ils habitaient 6 rue des Remparts à Dunkerque. Il décède dans cette ville le 31 juillet 1844 à l'âge de 69 ans.

 

 

 

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